4 nov. 2007

Le Dernier Jour d'un Condamné (Cie Nocturne)


Avec mon petit retard habituel (eh oui, plus d'une semaine), retour sur la représentation donnée par la Compagnie Nocturne au théâtre de Mende, le jeudi 25 octobre.

Le texte d'Hugo est fort, très fort, donc d'autant plus difficile à servir sans l'altérer. On peut dire qu'ici l'exercice est réussi, d'autant plus que l'adaptation très moderne nous renvoie à son intemporalité.

L'introduction perturbe un peu (Good Vibrations des Beach Boys !) avant de nous laisser dans le noir complet. Un jeu de lumières impressionnant de précision nous laisse à peine entrevoir le comédien (seul en scène d'un bout à l'autre) perché sur un trapèze invisible.

La suite se déroule dans un décor vide, sans accessoires. Le faible espace scénique occupé ne s'habillant que de l'écran oblong sur lequel sont projetées des images troublantes, grésillements visuels et formes géométriques diverses rappelant parfois une série SF des années 60, parfois l'intérieur d'une paupière fermée, la salle devenant l'oeil gigantesque du condamné, sa boite crânienne dans laquelle chaque membre du public est un neurone. Le tout est appuyé par une bande sonore du même acabit qu'on arrive parfois à ne plus percevoir.

L'interprétation parvient à éviter le ton récité et les quelques pointes d'ironie du texte sont subtilement relevées. J'ai tout de même trouvé un léger manque de rythme dans l'ensemble.

Lorsqu'arrive la fin le public hésite à applaudir, laissant la salle quelques secondes dans le noir et le silence, comme on avait commencé. Un homme vient de mourir tout de même !

En résumé j'ai passé un très bon moment mais, contrairement à bien d'autres pièces, je n'irais pas voir celle-ci deux fois de suite...



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