30 juil. 2006

Dernière heure...


LE PRÊTRE - Arrivé à cet instant fatal où le voile de l'illusion ne se déchire que pour laisser à l'homme séduit le tableau cruel de ses erreurs et de ses vices, ne vous repentez-vous point, mon enfant, des désordres multipliés où vous ont emporté la faiblesse et la fragilité humaine ?

[...]

LE MORIBOND - Créé par la nature avec des goûts très vifs, avec des passions très fortes ; uniquement placé dans ce monde pour m'y livrer et pour les satisfaire, et ces effets de ma création n'étant que des nécessités relatives aux premières vues de la nature ou, si tu l'aimes mieux, que des dérivaisons essentielles à ses projets sur moi, tous en raison de ses lois, je ne me repens que de ne pas avoir assez reconnu sa toute-puissance, et mes uniques remords ne portent que sur le médiocre usage que j'ai fait des facultés (criminelles selon toi, toutes simples selon moi) qu'elle m'avait donné pour la servir. Je lui ai quelquefois résisté, je m'en repens ; aveuglé par l'absurdité de tes systèmes, j'ai combattu pour eux toute la violence des désirs que j'avais reçus par une inspiration bien plus divine, et je m'en repens ; je n'ai moissonné que des fleurs, quand je pouvais faire une ample provision de fruits... Voilà les justes motifs de mes regrets ; estime-moi assez pour ne m'en pas supposer d'autres.

SADE, Dialogue entre un Prêtre et un Moribond.

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23 juil. 2006

Sagesse populaire...


Entendu ce soir, sous ma fenêtre, de la bouche d'un ivrogne visiblement fâché (texto) :

"y d'vrait y avoir des connards qui s'raient moins cons et ça ira mieux !"

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